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Think the economic and finance world !

3 juin 2012

Le malheur des uns peut profiter aux autres (ou à un autre), surtout en période de crise.

Aujourd'hui notre voisin l'Espagne va mal. La crise des dettes souveraines, celle qui secoue la zone euro depuis plus d'un an, ne l'a pas épargné. Le déficit de l'Espagne est tel que certains perdent espoir et pensent que l'Espagne finira comme la Grèce, si ce n'est déjà fait, ... mais soyons optimistes. C'est vrai qu'en voyant la situation économique et budgétaire actuelle espagnole, on en arrive à être dubitatif sur la solvabilité de cet Etat. La prime de risque espagnole augmente dépassant ce vendredi 01 juin 2012 les 5,4 points (selon lemonde.fr) et le taux auquel l'Etat espagnol emprunte sur les marchés financiers a atteint un niveau colossal ne faisant qu'alourdir les remboursements de cet Etat. Et pourtant, et pourtant ... depuis le déclenchement de cette crise et la dégradation de la santé financière espagnole, ces derniers ont fait des efforts pour s'en sortir: il faut croire que ces efforts sont insuffisants. Les gens n'ont plus confiance en l'économie espagnole, les investisseurs considèrent comme très risqué de miser en ce moment sur l'économie espagnole. Du coup, les capitaux fuient l'Espagne. Ce sont près de 100 milliards d'euros qui ont été retirés de l'économie espagnole pour être investis à l'étranger. Les investisseurs, tant espagnoles qu'étrangers, ont une sérieuse crainte sur l'économie du pays. Est-ce-que le FMI viendra financièrement en aide à l'Espagne? That's the question. La situation n'est guère mieux, sinon pire, du côté de la Grèce. Nous savons tous ce qui se passe en Grèce. En ce moment elle a fait défaut, elle survit grâce à de l'argent débloqué par la zone euro notamment l'Allemagne qui commence à en avoir un peu marre. Il se dessine même le scénario d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, c'est pour dire la gravité de la situation et l'inquiétude des investisseurs sur ce pays. Les épargnants préfèrent maintenant déposer leurs épargnes dans des valeurs jugées en ce moment sures: je pense par exemple à l'or, à l'immobilier, et à d'autres pays considérés comme bien portant économiquement. 

Les investisseurs préfèrent en ce moment prêter à des Etats jugés sûrs, à l'instar de l'Allemagne qui emprunte aujourd'hui à des taux très bas. C'est à en juger que les investisseurs ont confiance en l'économie allemande qu'ils la considèrent maintenant comme une valeur refuge. Ces investisseurs qui quittent les pays comme la Grèce et l'Espagne trouvent refuge dans des pays comme la Suisse, le Royaume-Uni, l'Allemagne. La situation critique de ces pays du sud fait que les investisseurs fassent beaucoup plus confiance aux pays du nord, ce qui les met (les pays du nord) dans une meilleure situation par rapport aux autres. Mais par-là, il ne faudrait pas ne faire que critiquer et plaindre ces pays nordiques, il serait plus intelligent et plus utile de comprendre la recette de leur réussite pas forcement pour la reproduire aveuglement à nous pays de l'Europe du sud mais plutôt pour analyser ce que nous pouvons améliorer dans nos systèmes. 

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